Clea JACQUES

La scénographie de l’exposition sur Alberto Breccia retrace ses diverses collaborations ou du moins diverses reprises d’œuvres littéraires. Avec son style changeant, et en évolution, il rentre dans le monde des auteurs en question et se l’approprie. Un nouveau style graphique nait en corrélation avec l’œuvre et ce dessinateur hors-pair.

 

Chaque monde graphique relié à un auteur est dans un espace qui lui est propre. Les diff érents mondes-espaces s’articulent dans l’ensemble de la salle qui, elle, complète les informations sur la vie, les techniques et des œuvres mineures d’Alberto Breccia.

 

Les mondes évoluent dans de gigantesques boites que le visiteur doit franchir pour s’approcher des œuvres. Ces boites, plus ou moins ouvertes révèlent chacune une scénographie particulière. L’ambiance du style d’Alberto Breccia mais aussi du style littéraire de l’auteur dont est issus l’œuvre s’accordent pour laisser au visiteur le plaisir de littéralement entrer dans l’univers de la BD en question.

 

L’ensemble de l’exposition tend à créer un parallèle entre les textes d’origine et l’interprétation graphique d’Alberto Breccia.

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En illustrant, ou en changeant le mode de narration (représentatif et non imaginatif), Alberto Breccia joue avec le lecteur. Il explore les limites des mots et des images à travers des auteurs fantastiques tel que Lovecraft et ses monstres indicibles et indescriptibles. C’est cette liaison qui sera mis en avant dans toute la  scénographie de l’exposition. Cette dernière intègre des extraits des textes originaux, présentés et reliés aux diff érentes mises en pages des planches de BD.

 

L’extérieur des espaces consacrés à chaque monde de Breccia renforce, par son aspect brut, comme un colis dans un port naval, l’idée d’une indépendance entre chaque style. Le spectateur est comme face à cinq couvertures de livre, hermétique à ce qu’ils contiennent. Entrer dans un espace, c’est entrer dans un livre.